Mon interview dans le premier livre en français sur l’alimentation cétogène
Le texte ci-dessous est une interview de votre serviteur parue dans le livre Vive l’alimentation cétogène ! aux Éditions Leduc.s.
Je suis fier d’avoir pu contribuer au premier livre en français sur l’alimentation cétogène. Celui-ci a été co-écrit par le Dr Alexandra Dalu, médecin spécialiste en nutrition, et Alix Lefief-Delcourt, journaliste scientifique et auteur spécialiste en santé. Il est disponible en précommande sur Amazon.
Avant, Je n’avais pas la bonne définition de “bien manger”
Vincent Battaglia est un fervent adepte du régime cétogène. Né en Belgique et installé en Californie, il a adopté ce mode d’alimentation depuis deux ans. II explique comment cela a changé sa vie.
Comment mangiez-vous avant ?
Avec le recul, je me rends compte que je mangeais assez mal même si je faisais des efforts pour essayer de mieux manger. Je n’avais juste pas la bonne définition de « bien manger ». On m’avait toujours dit que le gras était l’ennemi alors j’essayais de réduire ma consommation de graisses, mais ça ne marchait pas car je continuais à manger beaucoup de féculents et à consommer beaucoup de sucre. Après 2 ans et demi de vie aux États-Unis, j’avais pris beaucoup de poids (j’étais presque à 100 kg pour 1,83 m) mais ce ne fut pas le déclic pour moi. Le vrai déclic est survenu quand j’ai commencé à me sentir vraiment mal, à être constamment fatigué et à souffrir de vertiges. Quand je suis allé voir mon médecin pour comprendre ce qui ne tournait pas rond chez moi, il m’a fait très peur. Il m’a dit que si je continuais comme ça, j’allais très vite devenir diabétique, avoir de plus en plus de problèmes et mourir jeune. Par chance, mon médecin était spécialiste en nutrition. Il m’a conseillé de démarrer un régime pauvre en glucides et riche en gras. Je ne voulais pas le croire tellement ça avait l’air irréaliste et à contre-courant de tout ce qu’on m’avait toujours dit en matière de nutrition. Du jour au lendemain, c’était désormais acceptable de manger du beurre, de la viande rouge, du fromage, du lard et des oeufs. Il était par contre proscrit de manger des aliments que j’avais toujours considérés comme sains, comme le jus de fruit ou le pain.
Les résultats ont-ils été rapides ?
Les résultats ont été quasi instantanés car j’ai été très strict au début. J’ai perdu plusieurs kilos lors de la première semaine mais surtout je me suis senti mieux et j’ai à nouveau eu beaucoup d’énergie. Ces résultats rapides m’ont encouragé à ne pas abandonner. Mes tests sanguins sont passés d’exécrables à parfaits en l’espace de quelques mois. Au total, j’ai perdu quasiment 20 kilos. Désormais, je suis un peu moins strict, ce qui me permet de tenir sur le long terme tout en maintenant mon état de forme.
Au quotidien, que mangez-vous ?
Je mange de tout. J’essaye simplement d’éviter le sucre et les féculents dans la mesure du possible. Mon petit déjeuner typique est un oeuf avec du bacon, des avocats et quelques fruits pauvres en sucres (framboises, myrtilles, etc.). Comme je suis au boulot durant la journée, je ne peux pas cuisiner le midi. J’essaye de manger de façon assez consistante, afin de ne pas manger trop le soir. En général, je mange de la viande ou du poisson avec des légumes. La cuisine asiatique (vietnamienne, coréenne, thai, etc.) est assez pratique pour ce genre de régime car on vous sert en général le plat avec le riz sur le côté, riz auquel je touche assez peu. Le soir, je mange assez léger, en général froid et végétarien. La clé, c’est de manger des choses naturelles. J’ai quelques règles simples que je dois à Michael Pollan et qui me permettent de bien manger. Par exemple : ne rien manger que ma grand-mère ne reconnaitrait pas comme étant de la nourriture ou encore ne pas manger de nourriture qui contient plus de cinq ingrédients. Le plus difficile ? Le simple fait de ne plus pouvoir mettre de sucre dans le café. Depuis lors, j’apprécie vraiment le café et j’arrive à distinguer les différentes saveurs qui le composent. Autrefois, tous les cafés que je buvais avaient le même goût : un goût de sucre.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui est le plus difficile concernant ce mode d’alimentation ?
Le plus difficile, c’est de devoir cuisiner soi-même car cela prend énormément de temps. J’ai de la chance car ma femme adore ça et nous prépare à tous les deux des plats sains et délicieux. Car ce mode d’alimentation est bon pour tout le monde, pas uniquement pour les gens qui ont des problèmes de santé. Je m’autorise aussi des écarts une fois de temps en temps : cela me permet de ne pas craquer. Je bois de la bière une ou deux fois par mois, mais quand j’en bois, c’est une excellente bière, une bière trappiste belge par exemple. Pareil avec les sucreries : quand je me permets un écart, c’est pour déguster un délicieux dessert dans un excellent restaurant, pas pour manger une boîte de cookies que j’aurais trouvée dans le magasin d’une station-service. Se permettre des écarts de temps en temps permet de ne pas craquer car on sait qu’on aura toujours droit à cette chose qu’on adore, on y aura juste droit (beaucoup) moins souvent. Si on me disait que je ne peux plus boire de bière de toute ma vie, je craquerais probablement !