Smile and be nice
Ma fille Ines n’a même pas encore deux ans et elle m’a déjà appris de nombreuses choses. J’ai entre autre réappris à sourire en observant la façon dont elle interagit avec les gens, que ce soit sa famille ou de parfaits inconnus. Depuis qu’elle peut sourire, elle n’a plus jamais arrêté. Même si elle n’a pas lu Dale Carnegie qui y consacre un chapitre de son livre “How to Win Friends and Influence People”, elle a compris que sourire était le parfait moyen de s’attirer la sympathie des gens et de créer une atmosphère où règne la bonne humeur.
En outre, sourire aux autres et avoir une pose décontractée vous donnera un côté accessible et sera vu comme une invitation à entamer une conversation, comme l’explique Keith Ferrazzi, un maître du networking, dans son livre “Never Eat Alone”. Essayez d’obtenir le même résultat en étant plongé dans votre smartphone avec un air sévère…
On a aussi tendance à penser que pour réussir, il faut être dur et ne pas faire de sentiments, quitte à piétiner les autres pour arriver au sommet. Les gens trop gentils auraient tendance à se faire écraser et n’arriveraient à rien dans leur vie. À nouveau, cette affirmation est sans doute fort éloignée de la réalité. Ma fille possède un livre que je trouve très important. Il s’agit d’une version illustrée de la fable “Le Lion et le Rat” de Jean de La Fontaine. Si vous l’avez oubliée depuis l’école primaire, la revoici en intégralité :
Il faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
Entre les pattes d’un Lion
Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie.
Le Roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu’il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu’un aurait-il jamais cru
Qu’un Lion d’un Rat eût affaire ?
Cependant il advint qu’au sortir des forêts
Ce Lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Les morales communément admises pour cette fable sont les suivante : On a souvent besoin d’un plus petit que soi et Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Je trouve que cela s’applique très bien dans un cadre professionnel. Par contre, faites attention à ne pas confondre patience et attentisme. Prenez votre vie en main et n’attendez pas que quelqu’un d’autre fasse quelque chose pour vous, quitte à démissionner d’un job qui ne vous apporte plus rien et auquel vous nous pouvez plus rien apporter. Je rajouterais une troisième morale à la fable : Si vous êtes clément avec autrui, vous serez toujours remercié à un moment ou à un autre.
Cette fable illustrée, il s’agit un peu de sa version à elle de “The Power of Nice”, livre que j’ai lu l’an dernier et que j’ai beaucoup apprécié. En 144 pages, les auteurs Linda Kaplan Thaler et Robin Koval vous expliquent qu’être gentil et bienveillant ne vous apportera que des choses positives dans votre carrière. Je trouve ça dommage qu’il faille écrire un livre de plus de cent pages pour exprimer quelque chose d’aussi évident mais dans cette drôle d’époque dans laquelle nous vivons, c’est malheureusement devenu une nécessité.
Si vous souhaitez approfondir le sujet, je recommande sans hésitation la lecture de tous les bouquins qui ont été cités dans ce article. Même s’ils n’expliquent pas directement comme avoir du succès et être heureux, ils vous font au moins comprendre que ce n’est pas en faisant la gueule et en agissant comme un salaud que vous y arriverez. J’espère que ça vous aidera.